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Le blog de Makeskec
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5 janvier 2009

La minute de haine ...

La minute de haine.

                                                                                                                                            Lundi 5 Janvier 2009

     Ce matin du 5 janvier 2009, à 6h29, rien ne laissait présager le raz de marée qui allait se produire. Pourtant, la minute d’après me sortit de mon profond sommeil par la sonnerie stridente de mon réveil matin. 6h30. Je déteste tout le monde. De mon vigoureux poing je fais voler en éclats ce réveil qui m’emmerde laissant choir multiples visses, engrenages et tout le merdier qui suit. Maintenant que je suis réveillée, je fais voler l’adorable petit chat gentiment couché sur mon drap qui m’a gentiment pourri la nuit quelques heures avant le réveil. Je suis soulagée. Dehors il fait – 10°, mais j’en ai rien à foutre, aujourd’hui c’est jupe-raz-la-moule, sans soutif et bottes en cuir noires. Je n’ai pas tous les jours l’occasion de m’habiller telle une petite salope, mais qu’est ce que c’est drôle. Ayant tout de même légèrement faim, je saisis le paquet de céréales et la brique de lait. C’est après avoir versé les céréales dans mon bol, qu’à mon grand malheur je remarque que la brique de lait est vide. Ainsi je saisis le bol et fait voler son contenu derrière mon dos, saisis mon sac, vide, et sort en claquant la porte de toutes mes forces. Pas me faire chier. La nuit noire et le froid ambiant m’ordonnent de ne pas rester plantée sur mes jambes nues plus de trois secondes. Je décide alors de me rendre la tache d’ouvrir le portail fermé à clef dans le noir quand il fait froid, plus simple, à grand coup de savate dans la gueule. Prenant mon élan quelques mètres plus loin, je fonce et balance mon pied droit botté d’une grosse chaussure dans la serrure du portail.  Bruit de métal martyrisé, le portail cède à la violence de mon puissant coup. Efficace. je m’étonne d’ailleurs de ne pas y avoir pensé avant. Quelques pas dans la rue suffisent à me faire remarquer par une vieille et son roquet de caniche, qui outrée, ne cesse de détailler mon allure en grognant . N’aimant ni les vieux ni les chiens, je décide de me frayer un passage malgré tout. C’est alors que du même pied, je shoote allégrement dans la bestiole (le chien, pas la vieille). La vieille traumatisée, semble me supplier son tour. Histoire de changer de technique, pour faire original, je décide de lui hurler dans les oreilles de toutes mes forces. Le cri s’étant étendu jusqu’à l’autre bout de la ville, je conclus que le compte de la vieille était bon.

     Lorsque je rentre au lycée, tous les yeux se braquent sur moi. Debout devant tous ses étrons lycéens, je ne vois d’autre option que de leur donner quelques explications : JE VOUS EMMERDE TOUS ! J’arrive à mes obligations scolaires, c’est dans ce couloir et derrière cette porte que se calcule et se joue mon avenir, quand j’y pense je devrais en avoir peur. Mais jouer sa vie tous les jours, c’est la routine. C’est alors que je l’apperçois. ELLE . Comme Son Goku le super sayan, Hulk le sur-homme, Volverine l’homme loup, je deviens incontrôlable, prise d’une envie sur-puissante de détruire. Mes muscles se contractent, ma mâchoire se serre. C’est la folie qui guide mes mouvements. En tremblant je m’approche d’elle, pose ma main gauche sur son épaule, une vague de dégoût m’envahit et mon poing part tout seul rejoindre son horrible gros nez. Surprise, elle hurle, ce qui ne fait qu’attiser ma cruauté. Enfin, mon index et mon majeur se lancent irrésistiblement vers ses narines ensanglantées enfin de finir le travail quelques mètres plus loin sur un mur en béton. Sa face de rat, maintenant défigurée, elle se jette par terre en hurlant de douleur et d’horreur. J’aime. J’hésite à la finir en sautant à pieds joints sur son ventre, mais je ne suis pas cruelle à ce point. Elle ne m’amuse plus, cette fille a son compte. Je poursuis ma route, mais une bande de mini pouffes me bloque le passage en  ricanant et en se dandinant dans toute la largueur du couloir. Heureusement pour remédier à cela, j’avais prévu mon lance flamme, et je comptais bien faire une petite blague à ces demoiselles. Malgré une forte odeur de cochon cuit, le chemin fut vite dégagé. Me voilà enfin à ma salle. Frapper, saluer, m’excuser, sont bien des politesses facultatives. A grand coup de pied, j’ouvre cette porte, et devant le regard terrorisé de l’ensemble de la classe je lance un : «  Salut tout le monde ! » bourré de dédain. Je ne suis pas non plus une sauvage. Je m’assois au premier rang, là ou il reste des places, puis au bout de cinq minutes, je prends mon sac, et sors, sans explication.

    C’est décidé, je quitte cette ville, ces gens, cette vie et je pars … Sur mon chemin je rencontre un jeune homme. A travers son regard, j’ai cru qu’il aurait pu me comprendre, j’ai cru qu’on aurait pu se sauver tous les deux … Mais finissant sa cigarette, il a vulgairement craché un énorme molard à 1m50 de mes bottes flambants neuves. Refroidie, je l’attrape par la tignasse et l’oblige à lécher le bitume. Une fois à quatre pattes, je suis balance un 36 dans les fesses, pour que malgré tout, il se souvienne de moi.

J’ai repris mon chemin.

J’ai marché. Longtemps, Longtemps …

Et je me suis réveillée, à 6h30 un lundi 5 janvier 2009 de très mauvaise humeur.

Trés bonne année à tous.

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